Le radis, acteur du bien-être local : garder le cycle saisonnier à l’esprit
Une culture au rythme du printemps
Le radis rose appartient la famille des Brassicacées (appellation botanique moderne), aux côtés du chou, du navet ou de la roquette. Sa spécificité est d’être la première récolte, hors primeurs, de l’année. Sa croissance rapide (parfois seulement 3 semaines entre semis et récolte !), la faible exigence en intrants chimiques, et sa tolérance naturelle aux maladies en font un allié de l’agriculture paysanne – et donc de la transition agro-écologique.
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Aucune serre chauffée n’est nécessaire : il pousse en plein champ dès mars-avril si le climat est doux, limitant l'empreinte carbone.
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Cyclique : sa courte durée de culture permet plusieurs successions sur la même parcelle et une vraie optimisation des terres.
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Peu de traitements : le radis attire certains insectes ravageurs, mais globalement, sa culture en agriculture biologique locale ne nécessite que peu d’interventions chimiques lourdes (ITAB – Institut technique de l’agriculture biologique).
Un légume du circuit court par excellence
Du champ à la table, il n’y a souvent qu’une poignée de kilomètres. La cueillette s’effectue le matin ou la veille, garantissant une fraîcheur optimale et une déperdition minimale en vitamines et micronutriments – soit un modèle alimentaire plus respectueux de l’environnement et du consommateur. Un radis d’avril cultivé localement a par exemple deux fois moins de pertes de vitamine C que son homologue acheminé d’Espagne ou de Pologne après plusieurs jours de transport frigorifique (Source : Étude ITAB, 2021).
Le radis rose, dont la récolte en Dordogne démarre parfois mi-mars selon les hivers, crée aussi une dynamique d’échanges directs entre producteurs et consommateurs : ventes à la ferme, paniers AMAP, marchés paysans, boutiques de producteurs.