Des aliments plus riches, plus sûrs, plus savoureux
Qualités nutritionnelles décuplées
Quand un fruit ou un légume est cueilli à maturité, respectant son cycle naturel, il concentre davantage de vitamines, de sels minéraux et d’antioxydants. Une étude de l’INRAE (Institut National de Recherche pour l’Agriculture, l’Alimentation et l’Environnement) a montré que certains légumes, tels que les épinards ou les brocolis, voient leur teneur en vitamine C chuter de 30 à 50 % lorsqu’ils sont récoltés hors saison puis transportés sur de longues distances (“Valeurs nutritionnelles des fruits et légumes : influence des modes de production”, INRAE, 2019).
À l’inverse, des carottes ou des fraises cultivées et consommées en plein cœur de leur saison affichent des qualités gustatives et nutritionnelles nettement supérieures. Cela se traduit concrètement : une fraise française du mois de mai contient sensiblement plus de vitamines et de sucre naturel qu’une fraise importée en janvier, souvent cueillie avant maturité pour supporter le transport.
Des saveurs retrouvées
Le goût, c’est justement ce qui nous réunit autour du produit local et saisonnier. Les témoignages de chefs — mais aussi d’amateurs de cuisine — abondent : un produit mûr, fraîchement cueilli, possède un profil aromatique pleinement développé. La tomate de pleine saison exhale une richesse et une longueur en bouche que ne peuvent égaler les fruits d’hiver, souvent conditionnés sous serre et issus de variétés calibrées pour le transport.
Moins de résidus indésirables
Manger de saison, c’est aussi réduire l’exposition à des traitements chimiques. Hors saison, il faut compenser l’absence de conditions naturelles par l’usage accru de fongicides ou de pesticides. Selon l’EFSA (Autorité européenne de sécurité des aliments), le taux de résidus de pesticides dépasse deux fois plus fréquemment les limites européennes sur les produits importés en contre-saison que sur les produits locaux de saison.