Les enjeux de demain : un terroir résilient grâce aux céréales
Transitions agronomiques : biodiversité et autonomie
L’enjeu actuel est double : garantir la viabilité économique des producteurs, et préserver la qualité agronomique et environnementale des terres. Miser sur la diversité céréalière – multiplication des variétés, adaptation au climat (résistance à la sécheresse), lutte contre l’érosion génétique – permet d’assurer l’autonomie et la résilience du terroir. Plusieurs essais menés par l’INRAE Périgord-Quercy démontrent qu’un mélange variétal améliore la résistance naturelle des blés et leur régularité productive sur dix ans (source : INRAE, publication 2021).
La polyculture-élevage, la culture associée (pois/blé, maïs/luzerne) et les systèmes bio-intensifs redonnent vitalité aux sols tout en préservant la dimension nourricière.
Consommer local, redonner du sens et de la valeur au pain
Acheter son pain chez un artisan-boulanger du Bergeracois, s’abonner à un “pain de ferme”, choisir ses farines locales : autant de gestes qui soutiennent l’emploi rural, la biodiversité, et la transmission des savoirs. Les boutiques de producteurs, marchés, AMAP et réseaux de magasins paysans jouent un rôle d’intermédiation essentiel, orientant une demande de plus en plus soucieuse du “juste” – juste prix, juste origine, juste méthode.
- Un euro dépensé pour un pain issu du circuit court, c’est en moyenne 3 à 5 fois plus de valeur ajoutée conservée localement (source : Réseau Civam/ADEAR Nouvelle-Aquitaine).
- Les consommateurs influencent directement l’orientation des cultures dans leur bassin de vie.
Ce maillage local est un garde-fou face à la volatilité des marchés internationaux du blé, comme l’a montré la crise du Covid-19 et la guerre en Ukraine (source : INSEE).