Façonnage et apprêt : quand la main façonne la signature du pain
Après le pointage, vient le moment du “façonnage". Les formes varient : miches, bâtards, gros pains de campagne, couronnes, tourtes. À la ferme, le façonnage à la main permet d’incorporer le moins d’air possible, tout en resserrant la mie.
- Chaque boulanger imprime sa touche dans la façon dont la pâte est pliée sur le plan de travail (technique dite “bouler” ou “bâtarder”).
- Le pain est alors déposé dans un banneton (panier en osier ou en toile), lissant la surface et évitant que le pain ne s’affaisse.
Suit l’apprêt : une seconde fermentation, cette fois sur pâton formé, qui durera de 1 à 14h selon la température et la quantité de levain. Certains pains de garde, comme les tourtes d’Auvergne, sont apprêtés toute la nuit à froid, pour une maturité optimale.
Pourquoi ces temps longs importent-ils ?
- Ils multiplient la diversité aromatique (esthers, acides organiques, alcools) ;
- Permettent une prédigestion partielle du gluten et de l’amidon ;
- Favorisent la formation de la croûte et prolongent la conservation.
D’après le Syndicat Français de la Boulangerie, un pain fermier traditionnel peut se conserver 5 à 10 jours sans perdre de ses qualités, contre 24 à 48 heures pour un pain industriel.